Catherine Acloque a été condamnée à verser 600 euros de dommages et intérêts pour trouble anormal de voisinage à un cabinet d’avocats. Les enfants font trop de bruit en jouant.
Par Ouest-France
Manque à gagner
« Je suis assistante maternelle depuis 1996. J’aime mon métier, mais je ne peux plus l’exercer. Actuellement, j’ai un manque à gagner », annonce Catherine Acloque. Jusqu’en septembre, la nounou gardait trois enfants, mais elle ne s’occupe plus aujourd’hui que d’un petit garçon de 14 mois. « J’hésite à reprendre des enfants. »
Elle vient d’être jugée et condamnée à payer 600 euros de dommages et intérêts pour trouble anormal de voisinage et 150 euros de frais de procédure. Un cabinet d’avocats, situé sous son logement, se plaint d’être gêné par le bruit.
Condamnée parce que «des enfants s'amusent»
Ce qui lui est reproché ? Le bruit des jouets des enfants (poussette de poupées, culbuto…), des objets qui tombent, mais aussi des bruits de pas. « Même si je fais attention, je ne peux pas empêcher les enfants de jouer en permanence. Si cela continue, je vais devoir leur acheter des jeux en papier. » Cette histoire la déprime. Et provoque même quelques tensions au sein du couple. « Il y a douze ans que j’exerce ce métier ici et dix ans avenue Victor-Hugo. Je n’ai jamais eu le moindre problème avant. » Le cabinet continue à venir sonner régulièrement chez elle.
En juin, le cabinet d’avocats a porté plainte. L’affaire a été reportée au 15 octobre. À cette date, l’assistante maternelle ne pouvait pas se rendre à l’audience. C’est donc par courrier qu’elle a découvert, stupéfaite, sa condamnation à 600 euros d’amende pour troubles du voisinage.« Jamais je n’aurais pensé que l’on pouvait condamner quelqu’un parce que des enfants s’amusent. »
Sources: http://www.ouest-france.fr
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