La fin du mois d'octobre avec le week-end de la Toussaint sonne l'arrivée de l'heure... d'hiver. Avec le traditionnel casse-tête : va-t-on gagner, ou perdre une heure de sommeil ?
Grasse matinée ou réveil dès potron-minet ? Dimanche à 7 heures, il sera quelle heure exactement ? 8 heures ou bien 6 ? Chaque année, à la même date, c'est l'éternelle interrogation. Avis, donc, aux adeptes de la couette : dimanche matin, on pourra dormir une heure en plus.
Dans la nuit de samedi à dimanche la France et les autres pays de l'Union européenne reculeront leurs horloges d'une heure pour revenir à l'heure d'hiver. Une heure de sommeil gagné pour compenser celle perdue au printemps. A 3h du matin (heure d'été) dans l'Hexagone, il sera 2h (heure d'hiver). Le décalage par rapport à l'heure GMT (heure moyenne de Greenwich ou temps universel) se réduira à +1 heure pour les cinq prochains mois contre GMT +2 heures de fin mars à fin octobre.
Ceux qui résistent envers et contre tous à l'heure d'hiver...
A l'origine, mis en place en 1976 après la crise pétrolière de 1973, le système devait permettre de réaliser des économies d'énergie, en faisant coïncider les horaires d'activités avec l'ensoleillement pour limiter l'utilisation de l'éclairage artificiel. Selon une évaluation de l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'Energie (Ademe), à l'horizon 2030, le gain global réalisé sur l'éclairage pourrait atteindre 340 GigaWattHeure (GWH) par an, soit l'équivalent de la consommation d'éclairage de 620.000 ménages. S'y ajoute un gain de 130 GWH sur les usages thermiques comme le chauffage et la climatisation. Une évaluation qui a tenu compte du passage aux ampoules à basse consommation.
Selon le ministère de l'Ecologie, le changement d'heure a permis d'économiser 440 GWh en éclairage en 2009, soit la consommation d'environ 800.000 ménages. "Grâce à ces économies, la France a ainsi évité l'émission de 44.000 tonnes de CO2. En 2030, la réduction globale des émissions due au changement d'heure pourrait être de 70.000 à 100.000 tonnes de CO2", estime le ministère. Ce qui n'empêche pas des réfractaires de continuer à dénoncer, année après année, les méfaits de ces changements réguliers d'heure. C'est le cas par exemple de l'association La Méridienne, qui milite depuis 1993 pour un abandon du dispositif qualifié "d'invention technocratique". Outre la perturbation prouvée chez les écoliers, la présidente, Maryvonne Bauer rappelle les effets du manque de sommeil chez les adultes - avec, notamment, une consommation accrue de psychotropes.
Sources: http://lci.tf1.fr
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