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| La technique est actuellement légale pour la recherche en laboratoire, mais les embryons obtenus ne peuvent pas être utilisés comme traitement. | AFP/MARCEL MOCHET |
Le gouvernement britannique a donné jeudi 27 juin son feu vert à un débat l'an prochain au Parlement sur une technique de procréation assistée dans laquelle l'ADN de trois parents est utilisé pour créer un embryon en bonne santé. Cette technique innovante est destinée à éviter que des mères transmettent à leurs bébé des maladies génétiques graves, telles que des dystrophies musculaires, en remplaçant leur ADN mitochondrial défectueux par de l'ADN sain, provenant d'un "troisième parent".
Le débat devrait avoir lieu l'année prochaine au Parlement, ouvrant la voie pour que la Grande-Bretagne devienne le premier pays au monde àproposer cette thérapie. "Nous sommes tout à fait en droit de chercher àlancer dès que possible un traitement qui sauve des vies", a déclaré Sally Davies, principale conseillère du gouvernement pour les questions de santé publique.
Un bébé sur 200 naît chaque année avec une forme de maladie de l'ADN mitochondrial, c'est-à-dire une maladie affectant les structures internes aux cellules qui permettent de produire, stocker et distribuer l'énergie nécessaire à la cellule, pour que le corps puisse s'en servir. Une technique est actuellement développée qui permet d'enlever de l'ADN mitochondrial chez la mère et de le remplacer par celui d'un troisième parent afin de créer un embryon en bonne santé.
Les enfants nés de cette technique ne ressemblent qu'à leurs deux parents, car les caractéristiques humaines sont codées dans l'ADN du noyau de la cellule, et non dans l'ADN mitochondrial. La technique est actuellement légale pour la recherche en laboratoire, mais les embryons obtenus ne peuvent pas être utilisés comme traitement.
Le Monde.fr avec AFP |
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