dimanche 21 octobre 2012

Un jeune homme crée un virus pour smartphone, et détourne 500.000 euros


Un jeune homme de 20 ans a été arrêté mardi à Amiens, soupçonné d'avoir mis au point un virus à destination de smartphones qui aurait fait 17.000 victimes pour un préjudice supérieur à 500.000 euros, a-t-on appris jeudi de source policière.

Par Jean Marc Morandini

Le jeune homme aurait mis au point plusieurs dizaines de types de virus depuis 2011, à destination de smartphones sous système d'exploitation "androïde", le deuxième système le plus répandu après Apple, a-t-on appris auprès de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication.
Ce surdoué de l'informatique mettait à disposition des logiciels gratuits à télécharger qui, sans que l'utilisateur ne s'en rende compte, composait des numéros de téléphone surtaxés. Les utilisateurs recevaient alors des SMS contenant des codes qui permettaient, à leur tour, des micro-paiements via des sites piratés.
Le jeune homme a été présenté au parquet d'Amiens, placé sous contrôle judiciaire et mis en examen pour escroquerie et piratage.

Un Français de 20 ans pirate 17 000 smartphones Android

 Par Johann Mise

Un jeune homme de 20 ans, Dylan, a été arrêté et mis en examen à Amiens après avoir hacké plus de 17 000 mobiles sous Android. La méthode est assez simple : il existe de nombreusesboutiques d’applications Android alternatives à Google Play. Dylan y a injecté plusieurs copies de véritables applications dans lesquelles il a ajouté un cheval de Troie. Résultat, de nombreux utilisateurs, croyant télécharger une véritable application, se sont retrouvés avec un smartphoneinfecté.

Ainsi, les appareils en question envoyaient des SMS surtaxés permettant d’obtenir un code Allopass intercepté et ensuite utilisé par le pirate. Le jeune homme a été arrêté à Amiens la semaine passée et le site 20 Minutes précise que les gains de ce pirate pourraient s’élever à 500 000 euros, sous la forme de factures téléphoniques bien au-dessus de la réelle consommation.

« Ça m’a pris une heure »

Le quotidien cite Dylan qui aurait agi « par défi et par jeu », sans réel appât du gain. « J’étais au lit et j’ai eu cette idée. Je n’avais jamais travaillé sur Android. Je suis allé à mon PC et je l’ai fait. Ça m’a pris une heure. J’avais appris le langage durant une dizaine de jours », raconte-t-il à 20 Minutes. Pour se défendre, celui qui ne se considère pas comme un délinquant a expliqué aux policiers de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) comment contrer ce virus.

L’audience de Dylan est prévue le 8 novembre devant le tribunal correctionnel d’Amiens.

Sources: http://www.tomsguide.fr


Android : le hacker de 17000 smartphones s'explique

A l'origine des 17000 smartphones Android infectés par des malwares, il y a un jeune homme passionné d'informatique plus qu'un méchant hacker.

L'affaire avait fait du bruit la semaine dernière : le diffuseur de malwares envoyant des SMS surtaxés qui ont infecté 17 000 smartphonesAndroid et qui étaient cachés dans des applications légitimes proposées sur des portails de téléchargement alternatifs, a été appréhendé.

Mais loin de correspondre à l'image du hacker prêt à s'enrichir facilement, le Courrier Picarddresse le portrait d'un jeune adulte surdoué habitant Amiens et passionné d'informatique, dont la petite expérience de programmation logicielle aurait mal tourné plutôt que du pirate sans foi ni loi.

Dylan décortique les logiciels et systèmes informatiques depuis son plus jeune âge et veut savoir comment les choses fonctionnent, en autodidacte. En septembre 2011, son attention se porte sur Android et il dit mettre une dizaine de jours seulement pour appréhender la programmation sur cette plate-forme...et 1 heure pour créer son malware.

 L'idée de créer un malware, de l'insérer dans un logiciel puis de diffuser le tout sur un portail de téléchargement alternatif ( qui n'est donc pas le portail officiel Google Play ) était donc plutôt de voir si le concept fonctionnait, sans penser véritablement aux conséquences, d'autant plus que les personnes qui récupéraient ces logiciels vérolés de façon gratuite alors que les applications vectrices du malware sont normalement payantes, arnaquaient elles-mêmes le système, façon " tel est pris qui croyait prendre ".

Le défi intellectuel ayant été réussi, l'intérêt de Dylan s'est ensuite porté sur d'autres thématiques mais les applications vérolées étaient toujours à disposition sur le Net et continuaient d'être téléchargées. Le voici donc maintenant à l'origine d'un malware diffusé sur des milliers de smartphones et ayant causé un préjudice estimé à 500 000 € par les opérateurs. 

Pendant qu'il attend son procès au mois de novembre, on rappellera que l'ouverture d'Android offre une grande liberté mais au prix d'un minimum de précautions dont l'IC3 rappelait opportunément la semaine dernière les grandes lignes.

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