Les Européens étaient partagés entre amertume, dérision et satisfaction vendredi après l'attribution du prix Nobel de la paix à l'Union européenne. Les Européens touchés de plein fouet par les mesures d'austérité nées de la crise économique et financière, comme les Grecs ou les Espagnols, ont laissé éclater leur colère, tandis que dans les pays du Nord et en Europe de l'Est, le poids de l'histoire l'emportait sur celui de la dette.
"C'est une blague ?", s'est écriée Chrisoula Panagiotidi en apprenant la nouvelle. Trois jours auparavant, cette esthéticienne grecque de 36 ans venait de perdre son emploi, rejoignant ainsi les rangs des 25 % de chômeurs que compte le pays après cinq ans de récession et des plans d'austérité à répétition. "C'est une insulte à ce que nous traversons actuellement. Cela ne fera qu'exaspérer les gens ici", a-t-elle dit.
"C'est une bonne chose, a jugé Howard Spilane, un Irlandais de 48 ans, dont le pays a connu un triplement du chômage depuis le début de la crise. L'Europe est en crise, mais si l'on pense aux guerres, et même à la guerre froide, il fait meilleur vivre en Europe. Les gens souffrent mais ils ne meurent pas. Au total, [les pays européens] ont beaucoup fait." Une telle analyse historique trouve un écho en Europe de l'Est, où les nouveaux venus dans l'Union apprécient leur retour chèrement acquis dans le giron européen, après des décennies de glaciation communiste.
Sources: http://www.blogger.com
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