L'assouplissement des critères de naturalisation est à l'ordre du jour dans l'Hexagone. Les critiques de la droite affluent...
Par AFP
Le gouvernement français a assoupli jeudi les critères pour devenir Français, une première étape pour redresser la courbe déclinante des naturalisations, suscitant les critiques de la droite qui l'accuse de "brader" la citoyenneté française.

"L'accès à la nationalité française a été entravé, empêché", a-t-il affirmé, fustigeant une politique reflet d'une "France qui doute, qui regarde le monde avec méfiance et cède, alors, à la tentation du repli". Il n'est désormais plus indispensable d'occuper un emploi à durée indéterminée pour devenir Français, dés lors que l'on dispose de ressources "suffisantes et stables".
L'étranger qui demande la nationalité française doit être en situation régulière depuis au moins cinq ans, contre dix auparavant. Il doit toujours faire la preuve de sa maîtrise du français (sauf pour les candidats de plus de 65 ans) et de son adhésion aux valeurs de la République - notamment la laïcité - mais l'examen controversé consistant à répondre à des question de culture générale est définitivement enterré.
La naturalisation "doit demeurer la conclusion logique d'un parcours d'intégration réussi", a souligné M. Valls. Par ailleurs certaines catégories d'étrangers devraient voir leur naturalisation facilitée par cette circulaire. Il s'agit des jeunes de moins de 25 ans ayant vécu plus de dix ans en France et y ayant été scolarisé au moins cinq ans sans discontinuer, ainsi que des personnes à "potentiel élevé" tels les diplômés des grandes écoles.
Les médecins ayant un diplôme étranger pourront également obtenir la nationalité française. Manuel Valls a annoncé la publication d'une autre circulaire d'ici la fin de l'année qui va "remettre à plat" toutes les règles sur la naturalisation.
Ces mesures étaient attendues depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir. En juillet, Manuel Valls avait annoncé sa volonté de faire de la nationalité "un moteur de l'intégration et non le résultat d'une course d'obstacles aléatoire et discriminante". L'opposition de droite l'a immédiatement accusé de "brader" la nationalité.
"La nationalité française doit se mériter (...) Vouloir la brader (...) est totalement irresponsable et dangereux", a estimé Eric Ciotti, secrétaire national à la sécurité de l'UMP. A l'extrême droite, Marine Le Pen s'est élevée contre une nationalité française distribuée comme "des tickets de métro".
Source: http://www.lalibre.be
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