mardi 16 octobre 2012

Comment polluer moins au bureau?

Entre les litres d'essence dépensés pour son trajet et les kilos de papier consommés, un employé de bureau n'a rien d'un écolo, révèle une étude sur l'empreinte carbone des salariés du tertiaire. 

Par Céline Wagnez

Un salarié peut très bien ne pas quitter son bureau de la journée et polluer quand même. A l'heure où les entreprises de plus de 500 salariés doivent réaliser un bilan de leurs émissions de CO2, une étude révèle l'empreinte carbone d'un seul employé: 3 tonnes d'équivalent C02 par an. Pour se faire une idée, une tonne de C02, c'est un an de chauffage au gaz dans un appartement de trois pièces. 
En une journée, le collaborateur "type" consomme 40 litres d'eau, 45 feuilles de papiers, et roule 14 km en voiture. "Pour l'eau, il n'y a pas grand chose à faire. On ne va pas demander aux gens de ne plus aller aux toilettes", s'amuse François Delatouche, président de l'Arseg, l'association des professionnels de l'environnement de travail, qui a mené l'étude. 
"Il faut plutôt reproduire ce que l'on fait déjà chez soi pour des raisons d'économie, poursuit-il. Eteindre les lumières des salles de réunion, lire les documents sur son écran plutôt que sur des feuilles imprimées. Il y a encore des gens qui impriment leurs mails!" Enfin, privilégier les transports en commun ou le covoiturage, ce dernier ayant déjà tendance à se développer en province dans le cadre professionnel. 

Plus d'initiatives des entreprises

Pour calculer l'empreinte carbone d'un salarié, les auteurs de l'étude ont aussi observé les entreprises: état du parc immobilier, nombre de PC par collaborateur, la moyenne étant de 1,2 ordinateur par salarié. Car si les torts sont partagés, l'action doit l'être aussi. 
"Rationaliser le nombres de PC et d'imprimantes, mieux gérer le chauffage et la climatisation dépendent de chaque boîte, note François Delatouche. Et l'entreprise peut aussi encourager une autre façon de travailler pour ses employés: le télétravail, et les visioconférences permettent de limiter les déplacements. C'est clairement de ce côté qu'il faut faire des efforts." Dans l'empreinte carbone d'un salarié, les déplacements figurent au rang de premiers responsables des émissions de gaz à effet de serre. 
Etude réalisée par l'Arseg, l'association des directeurs de l'environnement de travail, et Sintéo, cabinet de conseil en maîtrise de l'énergie, à partir d'un questionnaire adressé aux organisations membres de l'Arseg du 1er au 19 juillet. 55 questionnaires -55 immeubles représentant 92 000 salariés- ont été analysés. 

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