Entre les litres d'essence dépensés pour son trajet et les kilos de papier consommés, un employé de bureau n'a rien d'un écolo, révèle une étude sur l'empreinte carbone des salariés du tertiaire.
Par Céline Wagnez

En une journée, le collaborateur "type" consomme 40 litres d'eau, 45 feuilles de papiers, et roule 14 km en voiture. "Pour l'eau, il n'y a pas grand chose à faire. On ne va pas demander aux gens de ne plus aller aux toilettes", s'amuse François Delatouche, président de l'Arseg, l'association des professionnels de l'environnement de travail, qui a mené l'étude.
"Il faut plutôt reproduire ce que l'on fait déjà chez soi pour des raisons d'économie, poursuit-il. Eteindre les lumières des salles de réunion, lire les documents sur son écran plutôt que sur des feuilles imprimées. Il y a encore des gens qui impriment leurs mails!" Enfin, privilégier les transports en commun ou le covoiturage, ce dernier ayant déjà tendance à se développer en province dans le cadre professionnel.
Plus d'initiatives des entreprises
Pour calculer l'empreinte carbone d'un salarié, les auteurs de l'étude ont aussi observé les entreprises: état du parc immobilier, nombre de PC par collaborateur, la moyenne étant de 1,2 ordinateur par salarié. Car si les torts sont partagés, l'action doit l'être aussi.
"Rationaliser le nombres de PC et d'imprimantes, mieux gérer le chauffage et la climatisation dépendent de chaque boîte, note François Delatouche. Et l'entreprise peut aussi encourager une autre façon de travailler pour ses employés: le télétravail, et les visioconférences permettent de limiter les déplacements. C'est clairement de ce côté qu'il faut faire des efforts." Dans l'empreinte carbone d'un salarié, les déplacements figurent au rang de premiers responsables des émissions de gaz à effet de serre.
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